Plus jamais sans elle

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Même si je ne verrai pas grandir Alice, même si je ne pourrai plus jamais la serrer dans mes bras, même si j’ai comme été amputée d’une partie de moi, je ne vivrai plus jamais sans elle. Alice n’est pas là mais elle est partout. Et pas un seul jour ne passe sans que je pense à elle depuis le 7 juillet 2018.

Le 7 juillet, Alice s’éteignait. Le 7 novembre, son papa et moi avons rallumé sa petite flamme en nous faisant respectivement graver dans la peau son prénom et son initiale. Le 7 juillet, notre départ précipité pour la maternité s’est soldé par un pneu crevé. Le 7 novembre, après être allée récupérer Noémie chez sa nounou en revenant du rendez-vous chez le tatoueur, pas moyen de redémarrer la voiture. Simple coïncidence ? J’aime à penser que non et que c’est notre Alice qui nous joue des tours du haut de son petit nuage, comme pour nous dire qu’elle sera toujours avec nous et qu’elle ne manquera pas de nous faire signe de temps en temps. Et comme pour nous signifier que le temps est venu pour nous d’accepter pour de bon son absence. Comme si elle nous autorisait enfin à avancer sans elle à nos côtés maintenant que nous lui avons montré à quel point nous l’aimons.

Quant à Noémie, mon premier bébé et déjà une petite fille, je suis vraiment très impressionnée par la manière dont elle vit les choses. Elle parle régulièrement de sa petite sœur qui vit dans le ciel. Le plus souvent, elle le fait avec le sourire, mais parfois, la tristesse se fraye un chemin au milieu de sa joie de vivre et il lui arrive de réclamer Alice. Mon cœur se déchire quand ses yeux s’emplissent de larmes et qu’elle me dit de sa petite voix légèrement éraillée « Je veux Alice… Je veux Alice… ». Je la prends alors dans mes bras en lui disant qu’elle a le droit d’être triste et qu’Alice veille sur elle et doit être très fière de sa grande sœur. L’enfance a ceci de beau qu’elle ne laisse jamais s’installer cet état de tristesse bien longtemps. L’envie de jouer reprend très vite le dessus et je me laisse volontiers entraîner dans ce monde où l’imagination est reine et où le rire est son roi. Alors merci à toi, ma toute grande Noémie. Merci de faire vivre Alice comme tu le fais.

 

 

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